Les 3 modèles d'organisation de la DSI

Le Système d’Information correspond en quelque sorte au système nerveux du corps humain. Il véhicule des informations qui ont pour conséquence de faire bouger l’entreprise.

Nous observons 3 types de DSI dans les entreprises suivant la maturité ou l’importance du rôle de leur Système d’Information. L’organisation de la DSI reflète souvent la relation qu’a l'entreprise à son Système d’Information. 

3 modèles d'organisation émergent, offrant à chaque entreprise la possibilité de définir le plus adapté pour sa DSI : la DSI pour exécution, la DSI proactive et la DSI cœur de métier.  

Quel est votre modèle d’organisation de la DSI aujourd’hui ? Allez-vous partir sur un autre modèle ? Prendre conscience de votre situation aujourd’hui vous permet également d’anticiper où aller demain.

organisation d'une dsi

La DSI pour exécution

Le modèle d’organisation DSI pour exécution est celui dans lequel l’informatique n’est pas un élément de différenciation stratégique dans l’offre de produits ou de services de l’entreprise vis-à-vis de ses clients. La DSI agit comme un guichet d’enregistrement des demandes des Métiers. Elle dépend de la Direction Administrative et Financière et est perçue comme un centre de dépenses dont on cherche à optimiser les coûts. 

Dans ce contexte, on comprend que la DSI assume principalement un rôle opérationnel, s'efforçant de maintenir l'efficacité opérationnelle au meilleur coût possible. La DSI n’a pas besoin d’être présente au  Comité de Direction (Codir) dans ce type d’organisation.

Une DSI pour exécution peut tout à fait être remarquable en performance mais reste dans une position d’appui aux Métiers.

La DSI proactive

Dans le cadre du modèle de DSI proactive, la Direction des Systèmes d’Information se positionne comme un moteur de création de valeur, principalement orienté vers les besoins internes.
Son objectif est de comprendre et anticiper les exigences des différentes entités métier. À cet effet, elle adopte une approche vigilante en surveillant de manière constante les évolutions du secteur, cherchant à identifier les tendances émergentes et tenter d’avoir un coup d’avance.
Par exemple, si la DSI identifie une transition majeure vers l'utilisation de technologies basées sur l'IA dans l'industrie, elle peut prendre des mesures proactives pour développer des compétences internes, établir des partenariats stratégiques ou recommander des ajustements dans l'infrastructure existante.
La DSI s'efforce d'être opérationnelle dès que les besoins se concrétisent. En termes d'organisation, la DSI peut être rattachée à la Direction Générale ou à la Direction Administrative et Financière, et sa présence au sein du Comité de Direction  peut varier.

La DSI est dans ce cas une source de création de valeur interne.

La DSI Cœur de Métier

De plus en plus d’entreprises créent des logiciels qui font partie de leur offre produit ou service. Ces logiciels servent à se différencier des concurrents. Ils sont propres à l’entreprise. La Direction des Systèmes d'Information prend en charge ces projets en se positionnant comme une équipe de Recherche et Développement (R&D).
La DSI devient alors un élément stratégique de l'entreprise qui par son travail contribue à la création de produits ou services générant à terme des bénéfices. Elle est au Codir car elle contribue à faire la différence.
Un exemple concret de cette dynamique peut être observé chez des acteurs majeurs du secteur, tels que les "purs players Internet" ou des entreprises entièrement digitalisées mais également des acteurs tels que les banques et les assurances où le traitement de l’information est cœur de métier. 

Où en êtes-vous et vers quoi évoluer ?

Les trois types de DSI n’ont pas le même fonctionnement ni les mêmes objectifs, et il est fréquent que les entreprises héritent d'un modèle spécifique nécessitant une évolution. Face à la complexité de cette transition, le recours à un manager de transition doté d'une expérience équivalente se révèle être un véritable atout pour garantir le succès de ce processus.

Il est essentiel de choisir le modèle en fonction de la maturité de l'entreprise. Dans les premières phases :

  • La DSI se concentre sur la rationalisation des processus techniques.

  • Elle est souvent perçue comme un centre de coût.

  • La compréhension des besoins des métiers par la DSI est limitée.

  • La priorité est accordée à un système d'information stable, minimisant les modifications.

  • Les projets sont gérés en fonction du budget annuel sans tenir compte du rythme commercial.

  • Le système d'information est contraint par un ERP lent à évoluer.

  • Les projets suivent un modèle en "cycle en V" (cahier des charges, spécifications, développements, recettes).

  • La sous-traitance est perçue comme une contrainte.

À mesure que l'entreprise gagne en maturité :

  • La DSI se rapproche des Métiers et comprend leurs enjeux.

  • Elle devient une source  de création de valeur et de profit.

  • Elle démontre sa capacité à concilier le business et la technologie.

  • La priorité est donnée à la vitesse d'évolution du SI grâce à de nouvelles architectures.

  • Les projets sont financés par les Métiers avec une approche opportuniste.

  • Le SI intègre rapidement de multiples solutions communiquant par API.

  • La priorisation des projets est déterminée en fonction de la création de valeur.

  • Le prototypage permanent devient la règle.

  • La sous-traitance devient une opportunité pour accélérer les processus.

Les différents modèles de DSI présentent des approches distinctes qui répondent aux besoins changeants des entreprises en fonction de leur maturité. La transition d'un modèle à un autre peut être un défi complexe, mais elle est incontournable pour s'adapter efficacement à l'évolution du paysage technologique et commercial.

Si en lisant ces descriptions, des questionnements sur le positionnement actuel de votre DSI émergent ou si vous envisagez une réorientation, vous pouvez contacter Infortive Transition.
Un Manager de Transition expérimenté peut vous apporter son expertise pour guider cette transition, assurant ainsi le succès de l'entreprise dans son adaptation à un modèle de DSI plus en phase avec ses besoins actuels et futurs.

ArticlesPierre FAUQUENOT